Configuration idéale avec Final Cut Pro et vidéo non compressée

Cet article, les photos et les illustrations qu'il contient sont la propriété exclusive de Marco Solorio de la société OneRiver Media ©2002, Marco Solorio - 13/05/2002. Avec la multiplication des offres possibles pour les sytèmes de montage virtuel, il semble qu'il soit de plus en plus complexe de se déterminer et de "faire le bon choix" ! Afin de simplifier le processus de décision, nous nous limiterons exclusivement aux systèmes de montage destinés aux utilisateurs de Macintosh avec Final Cut Pro. Voici quelques questions en préambule pour vous préparer: - Travaillez vous déjà avec le format DV et souhaitez vous évoluer vers le non compressé? Quels sont les avantages et les inconvénients? - Si vous envisagez l'ajout de matériel pour bâtir une configuration non compressé avec Final Cut Pro, sera-t-elle utilisée uniquement pour du montage, de l'habillage, ou les deux à la fois? - Quels sont vos besoins en connectivité d'entrée/sortie? SDI, Composantes, FireWire, S-Vidéo, boîtier externe de connexion ou prises directement sur la carte? - Le format Haute Définition (HD) est-il envisagé dans un avenir proche? - Besoin éventuellement de montage film temps réel en 24 fps? - Tous les systèmes ne proposent pas de fonctionnalités complètes en temps réel. Quel sacrifice êtes vous prêt à consentir sur le temps réel par rapport à vos autres exigences? - Pour un grand nombre d'entre vous, la qualité d'image est de la plus haute importance. Comment compare-t-on les codecs des produits concurrents et quelles sont les conséquences sur votre produit monté? - Quels sont les points clé de tous ces systèmes en non compressé? - Le système idéal est-il en adéquation avec votre budget? - Existe-t-il vraiment la "configuration parfaite" qui répond à tous vos besoins? Démarrons avec les bases Final Cut Pro et le format DV sont une combinaison excellente pour ceux qui disposent de budgets limités, mais qui souhaitent tout de même proposer une qualité suffisante pour leurs projets. Il s'agit d'un format reconnu et viable pour les réalisateurs indépendants et pour les montages institutionnels. L'emploi du terme "qualité broadcast" est cependant exagéré, ce terme étant employé à tord et à travers ces derniers temps, mais force est de constater que de nombreux réseaux de chaînes de télévision utilisent un grand nombre de camescopes DV. N'oublions pas de plus que Final Cut Pro 3 a connu de nombreuses évolutions et interactions avec le format DV. Sur un PowerMac G4 rapide, vous pouvez obtenir des fondus enchaînés et de la correction de couleurs en temps réel, entre autres. Même le format DV OfflineRT peut se révêler utile dans certaines circonstances. Mais il faut également reconnaître les limites de la génération actuelle de processeurs et leurs performances respectives avec le format DV traité en logiciel, telles que l'absence de prévisualisation temps réel sur un moniteur vidéoe externe. Mais nous n'en sommes encore qu'au début des solutions de montage DV basées sur du traitement logiciel, et l'avenir s'annonce particulièrement prometteur dans ce domaine.

Quel interêt à ajouter du matériel d'acquisition non compressé dans ma configuration Final Cut Pro ? Restons-en pour l'instant au format DV. Au moment même ou l'image est prise en compte par les puces de traitement du camescope DV, le media subit une compression de 5:1 lors de l'enregistrement sur la cassette DV. Ce type de compression apporte de nombreux avantages. L'un d'entre eux est de pouvoir stocker un tournage d'une heure sur une cassette DV très compacte. Un autre avantage lié au format DV est la possibilité de traitement temps réel logiciel offerte par Final Cut Pro 3 en utilisant les simples disques IDE installés en standard dans les machines actuelles, y compris les Powerbook. Un inconvénient évident cependant concerne la qualité de l'image, notamment lorsque cette dernière est affichée à 100% dans la fenêtre Canevas de FCP. Les artéfacts de la compression 5:1 sont nettement visibles alors qu'ils ne sont pas franchement perceptibles sur un moniteur vidéo. Un autre élément à considérer pour le DV: l'espace colorimétrique utilisé, 4:1:1 pour le NTSC et 4:2:0 pour le PAL. Sans rentrer dans des détails trop techniques, l'espace colorimétrique 4:1:1 ou 4:2:0 peuvent être interprétés comme une compression sur la résolution de la couleur, avec comme point de comparaison parfait, l'espace colorimétrique 4:4:4. En résumé, vous obtenez effectivement 1/4 de la résolution couleur en comparaison d'une image parfaite 4:4:4. Ces notions ne doivent pas être confondues avec la profondeur de couleurs, pour laquelle tous les systèmes mentionés dans cet article travaillent avec une profondeur de 24 bits ou "millions de couleurs". Pour plus d'informations sur ls espaces colorimétriques 4:x:x, il n'y a pas de meilleure adresse que le site web de Adam Wilt (ainsi que la page consacrée aux échantillonages de pixels ). Tous les systèmes de traitement en vidéo non compressée disponibles pour Final Cut Pro travaillent dans un espace colorimétrique 4:2:2, ou formulé sous une autre forme, dans une résolution d'espace couleur réduite de moitié (par rapport à la règle 4:4:4). Lorsque je me suis intéressé aux systèmes de montage virtuels non compressés, je pensais sincèrement qu'ils travaillaient sans aucune perte d'informations (comme le font les codecs "Aucun" ou "Animation"), ce qui signifie que chaque pixel est reproduit de manière totalement conforme par rapport à la source d'origine sans aucune perte. S'il est vrai que l'espace requis pour le fichier n'est pas compressé (avec une moyenne d'environ 20 Méga octets par seconde), l'espace colorimétrique subit une compression de l'ordre de 2:1 en raison de l'espace couleur 4:2:2 utilisé. Par conséquent, bien que l'image semble être compressée (un peu comme pour la compression de fichiers pour économiser de l'espace disque), il s'agit en fait du résultat de la conversion vers l'espace couleur 4:2:2, et dans certains cas, l'utilisation de filtres couleur (voire de l'absence de filtres couleurs). Il en résulte l'incompréhension suivante: je m'équipe d'un système non compressé pour FCP, et mes média DV seront de meilleure qualité lorsque j'en fais l'acquisition avec FCP. Pas du tout ! En fait, vous n'aurez ni gain, ni perte tout au long du processus d'acquisition, montage et sortie sur bande. Souvenez vous que le format DV utilise l'espace couleur 4:2:0 avec une compression de 5:1. Lorsque vous capturez des média DV avec un système non compressé 4:2:2, vous conservez malgré tout les artéfacts de compression lorsque le fichier DV a été inscrit sur la cassette DV. Vous pensez l'imaginer de la manière suivante: Souvenez vous du jour ou vous avez photocopié une image sur un photocopieur Xerox. Prenez la photocopie et scannez la avec un scanner haute résolution à tambour. Ce type de scanner, aussi sophistiqué soit-il ne rendra pas l'image meilleure et n'ajoutera aucun détail supplémentaire par rapport à l'image d'origine. Bien au contraire, il ne fera que décupler la présence des artéfacts introduits lors de la photocopie. Maintenant que nous avons bien dégrossi le sujet, nous nous rendons bien compte que les système de montage non compressés 4:2:2 n'améliorent pas nos rushes DV. Lorsque vous capturez de la vidéo DV au moyen de la connexion FireWire, et que vous la manipulez en mode natif, vous manipulement essentiellement l'image originale de la cassette telle qu'elle a été enregistrée dans le camescope. C'est une reproduction fidèle de la source originale. Il n'y a aucune perte de génération, ni aucun processus de conversion. De manière plus terre à terre, vous n'effectuez qu'un simple transfert de données comme vous le faites régulièrement sur Internet. Dans ce cas, comment un système en non compressé peut-il altérer la qualité? A partir de l'instant ou vous vous détournez de la connexion FireWire et du codec DV, vous allez irrémédiablement faire face à une perte de qualité en raison de la notion de génération. Et voici pourquoi. Du fait que les systèmes de montage 4:2:2 non compressé utilisent leur propre format de codec (compression-decompression), le clip DV doit être converti (ou plutôt transcodé, ce qui donne le meilleur résultat) vers le format natif du système non compressé, ou capturé depuis le magnétoscope DV en temps réel avec un connexion numérique (SDI) ou une connexion analogique (Composantes, Y/C ou Composite). Lors de la décompression du codec DV vers un codec non compressé, vous perdez environ une 1/2 génération en termes de qualité. De plus, lorsque vous recompressez vers le codec DV à partir du codec non compressé, vous perdez à nouveau une 1/2 génération, soit une perte globale d'une génération. Nous détaillerons ce point un peu plus loin dans cet article. Si vous devez transcoder à partir du codec DV, il y a des astuces à appliquer afin d'obtenir de meilleurs résultats qu'à partir d'une acquisition numérique SDI ou analogique. L'importation de rushes DV dans un système 4:2:2 non compressé peut être réalisée de trois manières différentes (par ordre de qualité): 1 - Transcodage: Le format DV NTSC possède une taille d'image de 720 x 480 pixels, ce qui correpond à 6 pixels de moins que le format D1 avec la taille d'image 720 x 486 utilisée par tous les systèmes 4:2:2 non compressés. La pire des manipulations à éviter est de recadrer verticalement l'image DV pour l'adapter à la taille de 720 x 486. Ceci ajouterait des pixels interpolés et provoquerait des anomalies sur l'entrelacement naturel des trames de l'image DV, avec comme résultat une lecture de piètre qualité. Une autre manipulation à éviter consiste à centrer l'image DV dans l'image 4:2:2. Ceci provoquerait une inversion de l'ordre des trames! Vous devez conserver une position verticale en respectant des paires multiples numérotées. Par exemple, vous ne devez pas avoir 3 rangées de pixels noirs sur le haut de l'image et 3 rangées de pixels noirs sur le bas de l'image. Pour obtenir un meilleur résultat, respectez la résolution standard avec 4 rangées sur le haut de l'image et 2 rangées sur le bas de l'image. Vous pouvez également utiliser les ensembles de paires multiples (0,6), (2,4), (4,2) et (6,0), (haut,bas) afin de préserver l'ordre correct des trames, mais (4,2) est le choix le plus sur dans un souçi de standardisation. Maintenant que votre position est correcte, vous pouvez transcoder le clip DV en utilisant le codec non compressé en utilisant le réglage de meilleure qualité. Evidemment, ce processus consomme beaucoup de temps de calcul, mais vous obtiendrez les meilleurs résultats possibles. Cependant, il ne s'agit pas tout de même d'une reproduction exacte, pixel par pixel. Le codec non compressé doit malgré tout essayer de reproduire avec succès les pixels de l'image originale dans son propre espace colorimétrique 4:2:2, bien que l'image DV originale exploite un espace colorimétrique 4:1:1. Il se produit un filtrage couleur sur sur le filtrage couleur source! Le test de la page de Comparaison codecs DV et codecs 601 peut mettre en évidence le phénomène en action.. 2 - Acquisition numérique: Une connexion SDI est la meilleure solution pour capturer votre DV dans un système non compressé. La perte sera vraiment mineure. Soit, vous avez accès à un magnétoscope DVCAM haut de gamme avec connectivité SDI, voit vous pouvez utiliser un convertisseur numérique de type Miranda DV-Bridge ou ProMax DA-MAX+. Dans tous les cas de figure, un système avec connectivité SDI est onéreux. Mais le résultat obtenu sera à la hauteur de la dépense. L'entrelacement des trames et le recadrage de l'image DV à la taille d'image D1 sera tout à fait correct. 3 - Acquisition analogique: Si vous possédez un magnétoscope DVCAM avec sorties composantes et que votre système non compressé dispose d'entrées composantes, c'est la meilleure option possible. La perte sera minimale, mais malgré tout présente. Si vous êtes l'un des nombreux utilisateurs à travailler avec un magnétoscope DVCAM standard de type DSR-11, alors la connexion Y/C (S-vidéo) est votre meilleure option. La qualité restera acceptable. L'entrelacement des trames et le recadrage de l'image DV à la taille d'image D1 sera tout à fait correct. Souvent la perte de qualité qui résulte d'une acquisition numérique ou analogique est largement supérieure au temps requis pour transcoder chaque clip DV vers le codec non compressé. S'il est vraiment indispensable de transcoder vos clips DV plutôt que de les numériser en temps réel, alors il vaut mieux se poser la question, "Filmer en DV était-il un choix judicieux?". La réponse à cette question est évidente, NON. Par contre, pour des travaux de très courte durée, comme des publicités, le transcodage est la meilleure solution, mais pour les travaux de type documentaire, la durée de transcodage est prohibitive.

Souhaitez vous réellement évoluer vers le non compressé alors que vous n'utilisez que des équipements vidéo DV? Ok, donc vous avez probablement transcodé ou fait l'acquisition de votre contenu DV avec votre configuration de montage non compressé 4:2:2. Vous avez maintenant à votre disposition un clip qui est en moyenne 6 fois plus volumineux que votre fichier original DV et qui ne sera pas forcément de qualité supérieure au bout du compte. Alors franchement, souhaitez vous réellement évoluer vers du non compressé avec seulement des équipements DV 4:2:0 ? Peut-être. Et voici quelques éléments à considérer: Dans le cadre de projets qui incorporent des fichiers graphiques ou des animations, les fichiers graphiques tireront un net avantage d'un système de montage en non compressé plutôt que d'être manipulés dans une chronologie basée sur du DV. Si vous souhaitez utiliser une configuration de montage non compressé et que vous vous demandez si la qualité de vos clips DV originaux 4:2:0 (transcodés en 4:2:2 non compressé) sera largement inférieure à la qualité de vos fichiers graphiques, la réponse est "pas vraiment". Je dirai même plus que le résultat sera pire de calculer les fichiers graphiques dans le format DV avec intégration dans une chronologie DV, plutôt que d'importer vos clips DV dans une chronologie non compressé avec des fichiers graphiques non compressés également. Rappellez vous que la vidéo au format DV ne bénéficiera d'aucun avantage dans les deux cas de figure (DV ou non compressé) alors que pour les fichiers graphiques, ce sera bien au contraire. Ou de manière un peu plus précise, les fichiers graphiques subiront moins de perte d'information de colorimétrie en étant manipulés dans une chronologie non compressé plutôt que dans une chronologie DV. Il y a cependant une limite à ce raisonnement. Si vous avez fait l'acquisition de vidéo DV dans une chronologie en non compressé, ajouté des fichiers graphiques et/ou transitions et qu'au final, vous sortez votre projet sur une cassette DV, vous avez alors perdu (avec les honneurs certes) beaucoup de temps, beaucoup d'espace de stockage sans aucun gain de qualité siginificatif. Tous vos fichiers graphiques 4:2:2 non compressés et transitions seront alors sous échantillonés vers un espace colorimétrique 4:2:0 avec une compression de 5:1 sur la cassette DV. Imaginez de plus le traitement subi par vos clips DV: au lieu d'entrer et sortir par la connexion FireWire qui assure 0% de perte due à la notion de génération, vous avez converti le clip DV vers le format non compressé (perte immédiate, et encore bien plus si la conversion s'effectue en analogique) et reconverti plus tard vers le format DV sur votre cassette Master (encore une perte lors de la compression). Deux avantages seulement sont à considérer lors de ce processus DV/non compressé (avec incorporation de fichiers graphiques et/ou calculs de rendus): 1 - Finaliser vers un format de cassette au moins égal sinon supérieur au 4:2:2. 2 - Finaliser vers un format différent du format source DV 4:2:0 utilisé lors de l'acquisition. Par exemple le format MPEG-2 pour le DVD. Bien que le MPEG-2 utilisé pour le DVD est échantillonné en 4:2:0 (donc identique à l'espace colorimétrique du format DV PAL), le codec MPEG-2 est complètement différent du codec DV malgré le fait qu'ils partagent le même espace colorimétrique. Lorsque vous changez de formats (donc de codecs), effectuez le transfert à partir de la source de la plus haute qualité possible ! Examinons de plus près le processus de transcodage DV 4:2:0 vers le non compressé 4:2:2, puis inversément retour en 4:2:0. Certains utilisateurs sont persuadés que le fait de calculer des fichiers graphiques dans un montage en non compressé avant une sortie sur bande en 4:2:0 donne de meilleurs résulats que de travailler en DV d'un bout à l'autre de la chaîne de traitement. Cela ne signifie rien de bien tangible car en effet, il n'y a aucune perte ni avantage à fonctionner de la sorte. Regardons et comparons les pertes exprimées en générations lors d'un transfert DV 4:2:0 vers du non compressé 4:2:2, en commençant par le cas le plus simple: montage en DV natif. Tableau des pertes de génération en DV Etape 1: Acquisition en DV 4:2:0 DV dans FCP. Etape 2: Montage dans votre Chronologie FCP. Etape 3: Calcul des effets, transitions, incrustations, textes, etc. Etape 4: Sortie sur bande DV depuis FCP. Cassette DV signifie Cassette DV PAL 4:2:0 (Codec Apple DV avec liaison FireWire vers le magnétoscope DV). Système virtuel DV signifie une Chronologie FCP en DV PAL 4:2:0. Système virtuel 601 signifie une Chronologie FCP en PAL CCIR 601 4:2:2 non compressé. Cassette 601 signifie une cassette PAL dans un format supérieur au DV PAL 4:2:0. Rendu = oui" signifie que le calcul sur la Chronologie est nécessaire que l'on travaille en DV ou en non compressé (Etape 3). Acquisition Montage Rendu Export Résultats Cassette DV Système virtuel DV non Cassette DV Pas de compression/décompression
DV vers 601 ou 601 vers DV.
Aucune perte, 100% Firewire. Cassette DV Système virtuel 601 non Cassette DV DV vers 601 lors de l'étape 1,
601 vers DV lors de l'étape 4,
Une perte d'une génération.
Dans un environnement de montage en cut seulement, il est indiscutable qu'un sytème de montage DV en Firewire est la solution à envisager. Acquisition Montage Rendu Export Résultats Cassette DV Système virtuel DV non Cassette 601 601 vers DV lors de l'étape 1,
Une perte d'une demi-génération. Cassette DV Système virtuel 601 non Cassette 601 DV vers 601 lors de l'étape 1,
Une perte d'une demi-génération.
Dans le cadre d'une exportation en vidéo non compressé (ou n'importe quel autre format que le format DV 4:2:0, par exemple DVCPro 50, Béta Numérique, D5, etc...), travailler en cut avec le format DV ou 601 n'apporte aucune différence. Les seules différences concernent les coûts relatifs aux capacités de stockage, aux performances et cartes d'acquisition d'une configuration DV native et d'une configuration vidéo non compressé avec source vidéo DV. Maintenant, prenons en compte les calculs et rendus: Acquisition Montage Rendu Export Résultats Cassette DV Système virtuel DV oui Cassette DV DV vers 601 et 601 vers DV lors de l'étape 3.
Une perte d'une génération. Cassette DV Système virtuel 601 oui Cassette DV DV vers 601 lors de l'étape 1,
601 vers DV lors de l'étape 4.
Une perte d'une génération.
Dans chacun des cas, il se produit exactement une décompression et une recompression. Avec un système DV natif, vous perdez une génération lorsque les clips sont calculés. Avec un système 601 non compressé, vous perdez une demi-génération lors de l'acquisition, aucune perte lors du calcul, et une demi-génération lors de l'export sur bande. le niveau de pertes est donc le même, ils interviennent juste à des étapes différentes du processus de montage. De même, une tendance assez répandue consiste à penser que l'on obtient une meilleure qualité en exportant sur bande un montage en non compressé (ou un simple clip) vers un magnétoscope DV (au travers de connexions SDI ou analogiques, en utilisant la compression DV matérielle intégrée dans le magnétoscope) que de faire subir à vos clips des encodages/décodages au travers du codec DV Apple et d'exporter sur bande au moyen d'une connexion FireWire (assurant ainsi aucune perte lors de ce transfert). Aucun avantage qualitatif n'entre en jeu dans ce cas de figure, et plus particulièrement si vous exportez vers le magnétoscope DV au moyen d'une entrée analogique. Nous discuterons plus en détail le codec DV Apple un peu plus tard. Un système de montage natif DV est la solution la plus économique, et dès lors que vous travaillez exclusivement en cut, vous n'avez à subir aucune perte de génération, tant que vous exportez sur bande DV au moyen de la connexion FireWire. Un système de montage DV est bien moins cher, et lorsque uniquement du matériel DV est utilisé, les résultats obtenus sont au moins aussi bons (voire quelquefois meilleurs) qu'avec un système de montage en non compressé dans le cas de montages cut, avec peu ou pas du tout de rendus. Maintenant, pour ceux d'entre vous qui font peu appel aux rendus, le format DV est le champion incontesté, étant donné que tous les éléments vidéo de première génération, qui ne seront donc pas recompressés, sont exportés comme master sur bande vers un enregistreur DV. En conséquence, avec tout type de média vidéo qui ne sont pas recalculés, un système de montage virtuel DV est le meilleur choix. Dans le cas ou des rendus sont pris en compte (et franchement, combien de média sont présents dans le montage final sans avoir subi de corrections couleur, de fondus, d'incrustations, etc...?), un système de montage natif DV n'est ni meilleur, ni inférieur à un système de montage 601 non compressé en matière de dégration de la qualité de l'image. Souvenez vous cependant que tout ceci réside dans le fait que les sources, l'acquisition et l'export sur bande s'effectuent en DV. Dernier cas de figure, l'export sur bande vers un format de qualité supérieure avec prise en compte de rendus: Acquisition Montage Rendu Export Résultats Cassette DV Système virtuel DV oui Cassette 601 DV vers 601 et 601 vers DV lors de l'étape 3.
DV vers 601 lors de l'étape 4.
Une perte totale d'une génération et demi. Cassette DV Système virtuel 601 oui Cassette 601 DV vers 601 lors de l'étape 1.
Une perte d'une demi-génération.
Dans ce cas précis, le système de montage 601 est le choix incontesté. Si les opérations de rendu concernent beaucoup d'incrustations de graphiques, de titres, de chromakey ou de correction de couleurs, la différence de qualité obtenue sera visiblement perceptible. Bon, soyons clair et objectif: vous ne visualiserez jamis une image DV native. Pour l'afficher, elle doit être décompressée! Ce qui signifie que même un montage cut en DV natif perd à peu près une 1/2 génération lors de l'affichage sur un moniteur vidéo externe! Remerciements sans retenue à Adam Wilt pour son aide et sa clarté sur les tableaux précédents ainsi que leurs descriptions.

Ok, voyons ensemble maintenant les problèmes liés à l'acquisition de clips DV au moyen de cartes non compressées. Voilà de plus un troisième argument qui favorise l'achat de cartes d'acquisition 4:2:2 pour des montages DV, même si les utilisateurs ne manipulent pas forcément des images graphiques avec leur vidéo: le format Offline. Prenons la carte Aurora Igniter pour exemple. Le système est proposé dans de multiples configurations. La version de base (sans aucune option) comprend du matériel de traitement YUV avec une connectivité vidéo Y/C et Composite, ainsi que Cinch assymétrique pour la partie audio, et un compresseur Motion JPEG-A. Le codec MJPEG de la carte Aurora Igniter est l'un des tous meilleurs dans sa catégorie pour un codec compressé. Vous pouvez véritablement compresser de manière très importante vos fichiers vidéo et maintenir une qualité visuelle acceptable. Etant donné que le format OfflineRT proposé par Final Cut Pro 3 n'est pas en mesure d'afficher l'image sur un moniteur vidéo externe, son intérêt en est vraiment limité. Avec une option matérielle comme la carte Igniter, un monteur est en mesure de stocker de nombreuses heures de rushes DV avec le codec MJPEG avec n'importe quel ratio de compression souhaité, tout en conservant une qualité acceptable et en affichant en temps réel l'image sur un moniteur vidéo externe. Lorsque le montage est terminé, il suffit de recapturer les clips réellement utilisés en DV par la connexion FireWire de votre magnétoscope. Ainsi, lorsque vous exportez sur bande votre montage final sur DV, vos fichiers source n'ont subi aucune perte de qualité et aucune génération. En fonction de votre implication en tant que monteur, ou si vos besoins nécessitent de mélanger média, graphiques tout en conservant un niveau de qualité optimal et que votre budget l'autorise, alors le choix d'un système non compressé pour FCP est une excellente idée. Si vous commencez à introduire de nombreux effets qui provoquent de nombreux calculs et rendus, alors l'acquisition d'un système non compressé devient de plus en plus évident (à l'exception cependant du cas de figure toute la chaîne de traitement est en DV 4:1:1). Pour ceux d'entre vous qui utilisent des magnétoscopes haut de gamme tels que Béta Numérique, IMX, D-5, D-9 ou DVCPro 50, un système de montage non compressé est tout simplement indispensable dans votre salle de montage! Pour ceux qui utilisent des magnétoscopes analogiques avec connectivité composantes tels que BetaCam SP ou MII, le format non compressé est vivement recommandé pour préserver la meilleure qualité. Mais si vous exportez vos masters vers les formats MiniDV, DVCAM, DVCPro, 3/4" ou VHS, vous ne serez pas en mesure d'apprécier de véritables différences entre le format DV natif et un montage en non compressé.

Si vous pensez ajouter du matériel pour votre configuration Final Cut Pro non compressée, ce sera pour du montage seulement ou pour de l'infographie vidéo? Peut être les deux? Les rôles respectifs du monteur et de l'infographiste ont plutôt tendance à se recouper ces derniers temps. Car de plus en plus d'utilisateurs souhaitent disposer d'un système de traitement non compressé à la fois pour les travaux de montage et pour les travaux d'infographie vidéo. Certains systèmes non compressés proposent des fonctionnalités temps avancées alors que d'autres systèmes proposent des fonctionnalités plus adaptées pour les travaux d'infographie vidéo. La plupart des systèmes non compressés offrent la possibilité de visualiser sa composition After Effects sur un moniteur vidéo externe, par simple réglage dans les préférences d'AE. Pour les néophytes, ces systèmes sont ceux de Aja Kona, Aurora Igniter, Digital Voodoo et Pinnacle Cinewave. De plus, tous ces systèmes à l'exception de Cinewave peuvent capturer l'écran du bureau du Macintosh et l'afficher en continu sur le moniteur vidéo externe. Cette fonctionnalité est pratique pour les logiciels de traitement graphique (seulement à des fins de vérification de couleurs). Les utilisateurs de Cinewave peuvent se reposer sur l'excellent logiciel EchoFire capable d'implémenter cette fonction au travers du matériel Cinewave. Digital Voodoo et Aurora Igniter proposent de plus le codec de meilleure qualité pour Final Cut Pro (qui tiend sans problème la comparaison avec d'autres systèmes de montage virtuels concurrents). Cette qualité supérieure est un argument très important pour les utilisateurs qui calculent beaucoup de fichiers graphiques au travers du codec non compressé. Plus d'informations sur la qualité des codecs sont disponibles plus en avant dans cet article.

Quels sont vos besoins en Entrée/Sortie? SDI, Composantes, FireWire, Y/C? Boitîer de connexion déporté ou connexion directe sur la carte? Vous possédez déjà un enregistreur vidéo haut de gamme qui naturellement vous oriente vers la solution non compressée dont vous avez besoin? Souvent, le choix s'effectue en fonction du budget, d'une préference personnelle ou une combinaison des deux. Les solutions proposées par Pinnacle Cinewave et Aurora Igniter offrent de nombreux choix possibles aux utilisateurs en matière de connectivité entrée/sortie. Que ce soit le haut de gamme en numérique SDI ou l'entrée de gamme en Composite analogique, vous avez le choix! Avec les cartes Cinewave et Igniter, vous pouvez opter pour la version avec boitîer de connexion externe analogique ou BOB (Break-out-box pour les initiés), avec composantes, Y/C, composite pour la partie vidéo et XLR et cinch RCA pour la partie audio. Pour ceux qui disposent de budgets serrés, une version Igniter base est proposée uniquement avec Y/C, composite pour la partie vidéo et cinch RCA pour la partie audio (le BOB composantes est une option pouvant être ajoutée ultérieurement). Cinewave propose également en option un BOB professionnel qui comprend des entrées/sorties 10-bit SDI, plusieurs sorties audio (utilisables dès lors que FCP le permettra techniquement), mais de manière assez surprenante, pas d'entrée/sortie Y/C alors que la prise composite est bien là. Cinewave et Igniter proposent également l'option SDI associée à l'option analogique. Liberté totale de choix pour l'utilisateur. L'intérêt majeur d'un BOB avec des entrées/sorties multiples est que toutes les sorties sont actives simultanément. Le signal Composantes peut alimenter votre magnétoscope Pro ou moniteur broadcast, le signal Y/C peut alimenter un autre magnétoscope ou moniteur TV classique et le signal composite peut être utilisé pour enregistrer une cassette VHS pour envoyer une maquette rapidement à un client pour validation. Les cartes Digital Voodoo et AJA Kona proposent uniquement une connectivité vidéo SDI et audio AES/EBU accessible directement à l'arrière de la carte PCI. Cela peut être considéré comme une limitation génante pour certains acheteurs, mais cela ne devrait pas cependant vous freiner. En effet, Une solution complète de montage SDI s'avère particulièrement coûteuse à assembler, avec comme premier maillon essentiel, un enregistreur Béta Numérique. Mais il s'agit là d'un faux problème pour les utilisateurs à la recherche de la meilleure qualité possible. Gardez bien à l'esprit que les convertisseurs analogiques composantes vers SDI ne vous donneront jamais les mêmes possibilités que d'exploiter naturellement une source numérique sur 10-bit. Si votre source originale ne provient pas d'un magnétoscope Béta Numérique, vous ne serez pas en mesure d'apprécier le vrai potentiel des cartes Digital Voodoo et Aja Kona. Est-ce là la l'obstacle essentiel pour ne s'équiper avec une solution SDI 10-bit? Non, absolument pas! En fait, techniquement parlant, il est malgré tout préférable de posséder un système qui fonctionne uniquement en SDI, même si vous ne travaillez qu'à partir de sources analogiques. Lorsque vous faîtes l'acquisition d'une solution qui possède également des entrées/sorties analogiques, vous reposez sur le matériel du fabriquant pour tout ce qui relève de la conversion de signaux. Si vous achetez un convertisseur analogique/numérique dédié, vous tenterez de faire le meilleur choix possible en tenant de votre budget. De plus, si pour une raison obscure, les entrées/sorties analogiques deviennent deffectueuses, vous devez remplacer la carte au lieu du simple convertisseur externe. Prenez en compte également la longueur du câble entre la carte PCI et le BOB, car si trop long peut éventuellement engendrer des interférences. Si vous utilisez des câbles numériques SDI longs avec des câbles analogiques courts sur votre convertisseur, vous avez mis toutes les chances de votre côté pour réduire les interférences de 60 Hz. L'avantage câche de posséder un convertisseur externe (à l'opposé de la conversion effectuée directement par la carte PCI avec le BOB) est de pouvoir l'utiliser à tout moment sur une autre machine ou pour un autre travail qui en a besoin. Prenons en compte maintenant le facteur coût d'un convertisseur par rapport à un BOB. Dans le cas précis de la carte AJA Kona SD qui possède une connectivité SDI intégrée, tout est entièrement traité en numérique. Pour assurer une conversion analogique composantes complète, vous aurez besoin d'un convertisseur vidéo vers la carte Kona, un convertisseur vidéo à partir de la carte Kona et un convertisseur audio tel que le Midiman Flying Cow pour l'AES/EBU. Pour le coût total de la carte Kona SD et des convertisseurs, vous dépensez autant (voire légèrement moins dans certains cas) que les systèmes complets fournis avec BOB. Souvenez vous qu'avec un convertisseur, vous avez à votre disposition numérique SDI et analogique. D'un autre point de vue, un BOB rend les choses plus faciles, mais peut éventuellement le faire au détriment de la qualité obtenue. Une autre possibilité envisageable afin d'obtenir plusieurs sorties vidéo avec le scenario d'un convertisseur SDI est de (1) chaîner les signaux analogiques les uns aux autres, (2) d'utiliser les autres sorties de vos magnétoscopes, (3) d'acheter un amplificateur/distributeur de signaux ou enfin (4) d'acheter un distributeur/routeur d'entrées/sorties de haute qualité. Toutes ces solutions sont relativement peu coûteuses. Digital Voodoo a annoncé lors du dernier NAB la carte "Compound", qui devrait voir le jour au cours de l'été 2002. Cette carte ajoute des entrées/sorties analogiques en plus de la structure intégrée SDI. La connectivité vidéo analogique Composantes, Y/C et Composite est assurée à l'arrière de la carte sous la forme d'un simple connecteur DIN avec en bout de chaîne les connecteurs appropriés. L'utilisation d'un connecteur DIN pour assurer une connectivité analogique complète nous semble assez limitée, voire inappropriée. Il eût été préférable de proposer un BOB avec des connecteurs BNC, ou de proposer un convertisseur adéquat. Bien que cette carte propose des entrées/sorties analogiques, l'implémentation technique laisse à désirer, alors que certains d'entre vous s'en satisferont.

Le format Haute Définition (HD) est-il à envisager dans un futur proche? Il règne actuellement une certaine excitation avec de nombreuses sociétés de postproduction souhaitant intégrer le HD dans leurs prochains investissements de systèmes de montage virtuel. La cruelle réalité cependant est que le simple coût d'un moniteur HD est l'équivalent du coût de plusieurs solutions de montage non compressé. Actuellement, seuls Pinnacle Cinewave, AJA Kona HD et Digital Voodoo (encore que Digital Voodoo ne propose qu'une solution de lecture, et pas d'acquisition) offrent une solution HD pour Final Cut Pro. Le temps aidant, nous pouvons espèrer que cette situation évoluera et que le coût d'une solution de traitement HD baissera dans le même temps. Veuillez garder à l'esprit ceci: bien que la Cinewave HD peut capturer et monter en HD, ses possibilités de traitement double flux sont rendues inopérantes pour activer la fonctionnalité HD. Ce qui signifie du montage cut seulement ou alors des rendus. Cependant, il semble que la solution Kona HD proposera quelques effets temps réel dans un avenir proche. Gardez un oeil sur les developpements en cours. Quels sont vos besoins en traitement 24 ips pour du montage film temps réel? Pour ma part, je travaille beaucoup sur des projets qui mélangent vidéo, animations 2D et 3D. Produire de tels projets avec une cadence de 24 ips est la solution idéale. Il était essentiel pour moi de pouvoir monter en véritable 24 ips en temps réel. Une solution de type Avid Film aux environs de 100 000 Dollars est évidemment hors de question, et la seule autre alternative est Cinewave HD à 24 ips, ce qui ne m'intéresse pas pour l'instant car je ne monte pas de format HD (sans aucun équipement HD à ma disposition). Heureusement, Aurora propose une option de mise à jour Film qui correspond exactement à ce dont j'ai besoin. Je peux travailler au choix à 23.976 ips ou 24 ips. Tout est effectué en temps réel: ajustement 3:2, reverse télécinéma, masque barre noirs à n'importe quelle échelle et synchronisation audio pour les différentes cadences supportées. Cette carte a véritablement été developpée pour le montage film (avec dans certains cas, l'utilisation conjointe du logiciel FilmLogic, maintenant produit Apple disponible sous le nom de Cinema Tools), mais je l'utilise comme mon arme secrète d'animation! Vous pouvez de plus calculer vos clips avec un véritable rapport d'image écran large (ou personnalisé) sans les barres noires, tel que 720 x 328 sans barres noires plutôt que 720 x 486 avec barres noires. Final Cut Pro est en mesure de rejouer votre vidéo réduite verticalement, sans barres noires, avec toutes les fonctions temps réel disponibles. Avec la mise en place de cette technique, vous pouvez réduire substantiellement les tailles de vos fichiers de moitié. Comment? Tout d'abord, vous travaillez à 24 ips au lieu de 29.97 ips, donc vous éliminez 6 images non compressées par seconde. Ensuite, et c'est là le plus important, vous réduisez la dimension verticale, ce qui a pour conséquence de diminuer le nombre de pixels d'information nécessaires pour chaque image. Prenons l'exemple d'un clip non compressé de 5 secondes. Avec une dimension de 720 x 486 à 29.97 ips, la taille du fichier est de 100.1 Mo. Avec une dimension de 720 x 328 à 24 ips, la taille du fichier n'est plus que de 54 Mo. Les temps de calcul pour les animations seront également réduits. Comment? Lorsque vous travaillez en mode 29.97 ips entrelacé, le logiciel a besoin de calculer séparément les trames paires et impaires. Sommairement, vous calculez 60 images par seconde d'animation, pas seulement 30. Avec cette méthode, vous ne calculez que 24 images progressives par seconde, ce qui a pour résultat d'éliminer l'entrelacement des trames. Comme de plus, vous avez 6 images de moins à calculer par seconde d'animation, les temps de rendu sont effectivement réduits. Et si vous utilisez la dimension d'image 720 x 338, vos temps de calcul seront encore plus courts. Dans certains cas de figure, les temps de calcul peuvent être réduits de 70%! Les animateurs qui travaillent sans la carte Film peuvent malgré tout calculer leurs projets en 24 ips, mais l'export sur le moniteur vidéo externe nécessite alors un rendu de l'ajustement 3:2, ce qui ajoute une contrainte de temps non négligeable. En présence de la carte Film, la lecture de séquences FCP à 24 ips sur un moniteur vidéo externe s'effectue en temps réel, l'ajustement 3:2 étant pris en charge directement par la carte Igniter, aucun rendu n'est donc nécessaire. Malheureusement, aucun autre fabriquant (à l'exception d'Aurora) de cartes non compressé propose une option Film similaire capable de prendre en charge la lecture temps réel de séquences 24 ips en résolution D1. C'est vraiment dommage car il s'agit là d'un véritable outil de créativité et de réduction de temps de calculs. Toutes les solutions non compressé ne proposent pas de fonctionnalités temps réel. Quel niveau de temps réel êtes vous prêt à sacrifier pour satisfaire vos autres besoins? Pour démarrer, précisons que la solution Cinewave RT propose les meilleures possibilités de traitement temps réel au sein de Final Cut Pro à ce jour, en raison de son système intégré de traitement double flux. En fait, Cinewave RT propose 2 flux de vidéo et 2 flux d'images fixes (avec canal alpha), mais seulement 3 peuvent être joués en temps réel; par exemple, 2 pistes vidéo avec 1 piste graphique, ou 1 piste vidéo avec 2 pistes graphiques. Vous pouvez également empiler les effets temps réel (en fonction des limitations imposées par la puissance de calcul de votre machine). Un exemple plus concrêt est l'utilisation du correcteur de couleurs 3 voies sur deux clips A et B séparés par un fondu enchaîné, le tout en temps réel. Cinewave RT gère également des effets temps réel sur les trajectoires, les rotations, etc.... De nombreux utilisateurs ont fait l'acquisition de Cinewave RT uniquement pour les fonctionnalités temps réel. Qu'en est-il avec les "autres acteurs"? Aurora Igniter et Digital Voodoo sont des cartes simple flux, donc pour l'instant, leurs fonctionnalités temps réel sont donc réduites, mais pas inexistantes non plus; La plus importante est le nouveau correcteur de couleurs 3 voies de Final Cut Pro traité en temps réel. La carte Igniter ne propose pas de fondu enchaîné temps réel entre deux clips, alors que la Voodoo le propose de manière quelque peu limitée. La carte Voodoo nécessite un système de stockage RAID très performant pour autoriser un fondu d'une durée maximum de 3 secondes. Bien que mince, c'est mieux que rien si vous avez à votre disposition le système de stockage requis. Alors, quelles fonctionnalités temps réel peuvent être sacrifiées pour satisfaire d'autres besoins indispensables? La carte Cinewave est de loin la meilleure solution pour les fonctions temps réel, mais ne propose pas certaines fonctionnalités offertes par d'autres concurrents. Prenez par exemple le mode offline proposé par Cinewave, il est considéré comme le plus mauvais disponible sur le marché. Si vous êtes à la recherche de la meilleure qualité en online et avec du véritable offline pour capturer de nombreuses heures de rushes pour vos montages, dans ce cas précis, le solution Cinewave n'est pas la bonne réponse pour vous. Un autre aspect qu'il ne faut pas négliger est la qualité du support et du développement produit chez un fournisseur. C'est un domaine dans lequel Aurora est numéro un. Ils sont les seuls à pouvoir réagir dans un délai de 2 jours dès lors qu'un utilisateur anonyme leur a signalé un éventuel problème en utilisant leurs produits. Ils n'ont qu'un seul produit à supporter et sont capables de dédier toutes leurs ressources de manière optimale plutôt que d'être dispersés avec le support d'une dizaine de produits différents. Un autre sacrifice du temps réel peut se présenter si vous souhaitez intégrer un équipement SDI 10-bit à votre configuration Final Cut Pro non compressée, sans nécessité d'un boitîer de conenxion analogique (BOB). Dans ce cas précis, une carte Digital Voodoo ou AJA Kona SD est à envisager. Peut être que vous souhaitez également sacrifier le potentiel temps réel de la Cinewave RT pour bénéficier du codec vidéo qui offre la meilleure qualité possible, comme les cartes Digital Voodoo ou Aurora Igniter. C'est le sujet du débat suivant. Pour beaucoup, la qualité de l'image est la priorité absolue. Comment compare-t-on la qualité des codecs concurrents, et qu'est ce que cela signifie pour votre montage final? L'offre Discreet Fire suite , qui coûte la bagatelle de quelques milliers de dizaines de Dollars est certainement hors de question pour la plupart d'entre nous, donc il est évident qu'un compromis s'impose (sinon cet article n'aurait pas vraiment d'interêt pour vous). Vous devez être en mesure de faire l'acquisition d'une solution de traitement non compressé qui colle avec votre budget, tout en préservant la meilleure qualité d'image possible. Et effectivement, il peut y avoir de grandes différences entre tous ces codecs et leur manière de calculer une image. Revenons aux théories 4:2:2. Si la vidéo était en mode non compressé 4:4:4, dans ce cas, il n'y aurait aucun problème particulier propre à chaque codec. Ils donneraient tout le même résultat... sans surprise. La force (et dans certains cas, la faiblesse) des codecs réside dans leur capacité à maintenir une image YUV ou encoder une image dans un espace colorimétrique "compressé" de 4:2:2, qui au risque de se répéter, correspond seulement à la moitié de l'echelle de résolution colorimétrique pure de 4:4:4. Et noubliez pas... tout ceci doit se faire en temps réel! Si l'on raisonne en termes d'espace colorimétrique YUV, sans prise en compte de calculs en mode RGB, la plupart des systèmes non compressé proposent de bons résultats. Mais qui n'intègre pas aujourd'hui dans son montage vidéo des fichiers graphiques, des titres, des animations 2D/3D, des transitions? Lorsque vous calculez, vous basculez dans un espace colorimétrique RGB, et lors de ce processus de conversion, la qualité des codecs peut effectivement diminuer. Le codec Aurora non compressé (8-bit) et le codec Digital Voodoo non compressé (10-bit) proposent tous deux la meilleure qualité et sont visuellement trés proches. Pas d'effets de bandes sur les dégradés de couleurs et quasiment pas ou peu d'effets de bords RGB connus sous le nom de "bords de moustiques" (ce qui est très difficile à accomplir dans un espace colorimétrique 4:2:2). Lors du processus de filtrage couleur du mode YUV vers le mode RGB, ces deux codecs sont tout simplement les meilleurs. Cepedant, si vous creusez encore plus profond et effectuez des tests plus "scientifiques", le codec Digital Voodoo est le seul à maintenir la plus grande précision de couleurs de pixels parmi les différents codecs 4:2:2 disponibles. Pour certains utilisateurs, la qualité de l'image est le critère le plus important lors du choix d'un système non compressé, ou alors ils n'envisagent pas de basculer vers une solution non compressée. Les réseaux de diffusion Broadcast imposent la qualité la plus haute possible pour votre cassette master étant donné que votre travail sera diffusé aux travers de systèmes de transmission avec compression, ce qui signifie de nombreuses pertes avant même d'arriver sur le téléviseur des téléspectateurs, qui, dans de nombreux cas de figure, sera le facteur le plus dégradant de la chaîne de transmission. Si la qualité de l'image est le critère le plus important à vos yeux, vous devez envisager l'acquisition des produits Digital Voodoo et des produits Aurora Igniter RT. Pour ceux d'entre vous possédant un équipement 100% numérique 10-bit SDI, par exemple, magnétoscope Bété Numérique, moniteur Broadcast avec entrée SDI, le choix Digital Voodoo est le choix de référence. Pour ceux qui disposent d'un budget plus serré et qui manipulent des sources analogiques composantes (tel que le Bétacam SP), la carte Aurora Igniter est le choix qui s'impose. Qu'en est-il de la qualité des produits AJA Kona? Je n'ai personnellement pas encore testé leur nouveau codec sous OS X, mais cette lacune sera comblée prochainement. Mais vous pouvez garder à l'esprit l'information suivante.... Certaines personnes de l'équipe de développement originale de Digital Voodoo travaillent désormais chez AJA, mais qu'il reste encore des personnes de talent chez Digital Voodo qui produisent toujours d'excellents produits. Avec des anciennes personnes de Digital Voodoo maintenant chez AJA, on peut difficilement imaginer que le codec Kona pour OS X sera au moins aussi bon, voire peut être supérieur (qui sait) à celui de la carte Voodoo. Nous en saurons plus prochainement, nous n'en sommes qu'au stade des suppositions. Et Pinnacle Cinewave dans tout celà? A quel rang se classent-ils parmi les concurrents? Le problème avec la Cinewave est que sa qualité première, les fonctions temps réel, sont ombragées par un codec de piètre qualité dès lors que des conversions YUV vers RGB ont lieu. Même avec le codec Cinewave 16-bit, la majeure partie des pixels ne conservent pas leur valeurs originales après conversion. Le codec exhibe également de sérieux problèmes de bandes dans les dégradés intenses, des problèmes de bords de moustiques et enfin une taille de fichier prohibitive, 40 Mo par seconde. Il est bon cependant de constater qu'à partir de la connexion 10-bit SDI depuis le boîtier de connexion Pro vers le codec Cinewave 16-bit, 6 bits de données ne sont pas utilisés. De ce fait, le fichier de taille 40 Mo/s n'est pas utilisé de manière efficace. Pour rendre les choses encore plus curieuses, la différence de qualité entre le codec Cinewave 8-bit et le codec Cinewave 16-bit peut se réveler infime dans de nombreux cas de figure. Cependant, de nombreux utilisateurs de Cinewave affirment que la qualité de sortie 16-bit en PAL et NTSC est parfaite. Peut être que le matériel Cinewave est à mettre en cause dans sa manière d'afficher la vidéo sur moniteur, c'est possible. Cependant, le problème reste entier, dès lors qu'il s'agit de calculer dans un espace RGB avec de multiples clips Cinewave ou avec des fichiers ayant subi plusieurs générations. C'est dans ces cas de figure que le codec est soumis à rude épreuve, notamment dans sa faiblesse pour le filtrage de couleurs. Cependant, lorsque le codec est utilisé en montage classique en mode YUV, avec pas ou peu de rendus nécessaires, la plupart des solutions sont relativement proches les unes des autres. Gardez à l'esprit toutefois que les codecs sont basés sur une technologie logicielle. Pinnacle, peut à tout moment mettre à jour (améliorer) ou éventuellement ré écrire complètement son codec pour tenter de rivaliser, voire de faire mieux que les offres actuelles de Digital Voodoo ou Aurora Igniter. Il ne s'agit là que d'un effort de développement et de support produit constant, un domaine dans lequel Aurora excelle. Mon opinion personnelle est que Pinnacle devrait tout simplement abandonner son codec 16-bit et développer un nouveau codec 10-bit. Le simple fait d'ajouter des pixels supplémentaires n'est pas suffisant pour corriger un problème. De ce fait, en travaillant en 10-bit, ils pourraient maintenir leurs fonctionnalités RT à l'identique de celles disponibles avec le codec 8-bit, réduire la taille des fichiers et de plus être homogène sur toute la ligne avec des fichiers source 10-bit. Ce n'est pas la quantité de bits et de pixels qui importe, mais la façon dont ils sont utilisés. Une solution 10-bit est-elle meilleure qu'une solution 8-bit? Si le codec est écrit de manière correcte, oui. De nombreux débats sur ce sujet ont donné lieu à une véritable guerre des 8-bit contre les 10-bit, donc je préfère rester en retrait de cette "guerre des bits". Certains prétendent qu'il est mathématiquement possible d'obtenir les mêmes résultats avec un très bon codec 8-bit qu'un codec 10-bit, mais en réalité (et techniquement parlant), l'association du matériel et du codec 10-bit Digital Voodoo est encore la plus efficace pour préserver une haute précision lors de la réplication de pixels. Il semble désormais inévitable que l'architecture 10-bit et les codecs logiciels sont la voie à suivre pour le futur et que la migration a déjà commencé. Codec DV Apple: En apparté, touchons brièvement quelques mots sur le codec DV Apple inclus depuis QuickTime 5, bien qu'il ne s'agit pas d'un codec non compressé en comparaison de tous les autres codecs mentionnés précédemment. Toutes les versions de QuickTime antérieures à 5.0 (techniquement parlant la version 4.1.3) produisaient des résultats DV catastrophiques. Il est indispensable que les utilisateurs qui travaillent en DV seulement installent la toute dernière version de QuickTime sur leur Macintosh afin d'obtenir des résultats optimaux en DV. Le codec DV Apple tiend désormais la comparaison en matière de qualité avec les codecs matériels des équipements Sony et Matsushita. De même, la qualité du codec DV Apple est comparable à celle des codecs logiciels de Canopus et Matrox sur la plateforme PC. Il est même supérieur à la qualité du codec DV matériel du processeur C-Cube présent sur les cartes Matrox RTMac, DigiSuite DTV/LX, et la plupart des produits Pinnacle. Bravo Apple, il faut continuer dans cette voie! Comment compare-t-on visuellement la qualité de ces différents codecs? De plus, comment supportent-ils la comparaison avec d'autres codecs standard? Lorsque j'ai commencé à évaluer les différentes offres de solutions non compressé, et comparer leurs niveaux de qualité respectifs, je me suis permis de télécharger les codecs de chaque fabriquant afin d'effectuer des rendus dans After Effetcs pour vérifier leur niveau de qualité lors d'un rendu RGB. J'ai créé sur mon site web quelques pages dédiées aux différentes comparaisons, qui mettent en évidence les qualités et défauts de chacun avec le rendu d'une image test complexe dans After Effects: Comparaison technique des codecs des cartes de traitement non compressé .

Quels sont les arguments clé de toutes ces solutions non compressées? AJA Kona - Nouvelle génération de cartes d'acquisition, Kona SD et Kona HD. Ils ont récemment obtenu une récompense au dernier NAB 2002. L'un des avantages évidents des cartes Kona est qu'elles ont développées uniquement pour la plateforme OS X avec des drivers OS X. La carte Kona SD est certifiée techniquement par Apple sous Mac OS X. La qualité doit être aussi bonne (peut être meilleure?) que Digital Voodoo. Les fonctionnalités temps réel pour la carte Kona sont gratuites... il n'existe pas de mises à niveau ou d'options supplémentaires. Précisons également que cette carte est double flux. Vous faites l'acquisition d'une carte tout en un, sans aucune option surprise, sans aucun supplément de prix. Les deux cartes vous offrent le choix entre deux codecs 8-bit ou 10-bit, ce qui est facteur important. Si vous travaillez sur un sujet d'une durée de une à deux heures, le codec 8-bit vous permettre d'économiser de l'espace de stockage par rapport au codec 10-bit. Et dans la pratique, le codec 8-bit n'est pas en reste en comparaison avec son grand frère 10-bit. Kona permet également la prévisualisation du bureau à l'indentique de la Digital Voodoo. Cette option était présnetée pendant le NAB. 6 sorties audio AES/EBU sont présentes en standard sur la carte Kona. Et sous Mac OS X, les 6 sorties audio sont vraiment utilisables, alors que les autres cartes sont limitées à 2 sorties audio à cause de Mac OS 9. L'intégration de 8 pistes audio par la prise SDI sera disponible avec une mise à jour ultérieure pour les deux cartes. Cette carte se présente comme le concurrent le plus direct de Digital Voodoo , ou pourrait-on éventuellement dire le contraire? Tous les produits AJA sont garantis 3 ans. Et en supplément, AJA propose une garantie de 30 jours, satisfait ou remboursé. Remarque: Tous les tarifs mentionnés dans cet article ont été convertis en Euros à partir des valeurs en Dollars en se basant sur le taux de conversion Euro/Dollar au moment de la rédaction. Ils ne sont indiqués qu'à titre d'information et ne reflètent pas forcément les tarifs pratiqués par les différents importeurs, distributeurs et revendeurs. Liste de prix fournie par le fabriquant: AJA Kona SD - 3 490,00 Euros HT (Standard Définition, entrée/sortie SDI et 6 sorties audio AES/EBU. Fonctions RT et 3 ans de garantie). AJA Kona HD - 11 190,00 Euros HT (Haute Définition, entrée/sortie HD et SDI et 6 sorties audio AES/EBU. Fonctions RT et 3 ans de garantie). Aurora Igniter - L'avantage de cette solution réside dans sa flexibilité à s'adapter à vos besoins et à votre budget. Au niveau le plus basique, vous avez accès à la vidéo Y/C et Composite et à l'audio assymétrique RCA. Vous avez accès au codec non compressé (et toujours exploiter l'excellent codec M-JPEG-A), vous pouvez exploiter des effets simple flux temps réel, évoluer avec l'option analogique Composantes fournie avec un superbe boîtier de connexion, évoluer vers la connectivité SDI et ajouter la carte optionnelle film pour le traitement 24 ips. Aurora IgniterRT Studio réunit toutes ces options en un seul package. Le codec non compressé (8-bit) est visuellement identique, mais techniquement juste un petit peu moins précis que celui de Digital Voodoo (10-bit). Le vrai mode Offline de la carte Aurora avec la compression Motion-JPEG-A codec est la solution parfaite pour les documentaires. La prévisualisation du bureau est utile pour les artistes compositeurs. Et pour les budgets limités, la vidéo non compressée peut être capturée et relue depuis des systèmes RAID de disques Ultra ATA... Aucune autre carte ne propose cette compatibilité. La seule faiblesse de cette solution les effets temps réel limités à un simple flux, bien que le correcteur couelurs 3 voies de FCP 3 est totalement opérationnel en RT. Mais avec leur potentiel de developpement bien connu, les limitations RT sont amenées à disparaître. Les meilleurs arguments sont la qualité des modes offline et online, le traitement 24 ips et le suivi technique du produit. Le rapport qualité/prix en fait le choix irrésistible pour un grand nombre d'utilisateurs. Liste de prix fournie par le fabriquant: IgniterRT 011 - 2 090,00 Euros HT (non compressé, YC, Composite et Audio assymétrique RCA). IgniterRT 111 - 4 290,00 Euros HT (boîtier de connexion analogique avec Composantes, Audio XLR). IgniterRT 211 - 5 390,00 Euros HT (entrée/sortie SDI et audio AES/EBU). IgniterRT 311 - 8 390,00 Euros HT (Igniter Studio. Toutes les options y compris Film). Digital Voodoo - Propose une grande variété de cartes, en partant des classiques cartes 10-bit SDI jusqu'aux cartes non compressées 4:4:4:4 (qui utilisent le codec "Sans compression") pour les compositeurs numériques. Existe-t-il des magnétoscopes avec vidéo 4:4:4? Non, pas encore, mais il est intéressant de voir du 4:4:4 en action. Bien que Digital Voodoo dispose d'une gamme étendue de produits, la plupart sont des cartes de sortie uniquement, qui ne sont pas du tout adaptées aux stations de montage, elles ne sont donc pas mentionnées dans cet article. Pour une deuxième station de "composition" ou "de création d'effets numériques", ces cartes de sortie proposent une qualité optimale pour un prix intéressant. La carte la plus populaire, le modèle D1 Desktop 64 AV va rennaître sous le nom de D1 64RT. La carte 64RT proposera plusieurs options d'évolution temps réel, ce qui peut être une politique commerciale délicate car la carte AJA Kona SD offre toutes ses fonctionnalités RT sans coût supplémentaire. De plus, une extension de garantie à 3 ans pour une carte Digital Voodoo est proposée à 2 290,00 Euros. Cette tarification peut cependant être modifiée à tout moment. Actuellement, Digital Voodoo possède d'un point de vue technique, le codec qui offre la meilleure qualité dans les cartes SD. L'unique connectivité disponible est le SDI pour la vidéo et l'AES/EBU pour l'audio, mais leur nouvelle carte "Compound" annoncée pour le courant de l'été promet des entrées/sorties analogiques au travers d'un connecteur DIN. Les cartes de la génération actuelle sont baties sur une technolofie simple flux, mais peuvent utiliser en temps réel le correcteur couelurs 3 voies de FCP 3, ainsi qu'un fondu enchaîné de 3 secondes avec l'aide d'un système de stockage SCSI RAID musclé. Cependant, la nouvelle carte double flux 64RT (avec l'évolution RT la plus élevée) offira plusieurs types de fondus, le correcteur de couleurs, et bien d'autres filtres de traitement de l'image en temps réel. La prévisualisation du bureau des cartes Voodoo sur un moniteur vidéo est fantastique pour ceux qui travaillent en Béta Numérique avec connexion SDI de et vers le moniteur. Mais la concurrence annoncée par AJA Kona est bien réelle et ils sont dans leur ligne de mire. En ce qui concerne l'offre HD chez Digital Voodoo, le produit est en développement depuis un an et demi maintenant, il ne devrait plus tarder à arriver sur le marché. La carte HD Fury proposera des entrées sorties HD SDI 10-bit et 8 sorties audio AES/EBU (utilisables dès lors que QuickTime le permettra). Pour le moment, vous pouvez manipuler des fichiers HD avec les cartes Iridium HD ou Iridium HDXP, mais l'acquisition HD n'est pas encore possible. Liste de prix fournie par le fabriquant: D1 64 - 4 100,00 Euros HT (Double sortie SDI en 4:2:2:4 ou simple sortie SDI en 4:4:4:4, pas de support audio). D1 64AV - 3 590,00 Euros HT (entrée/sortie SDI I/O et 6 sorties audio AES/EBU utilisables dès que QuickTime le permettra). Garanties -Pendant les deux premières années, échange standard du produit en cas de panne. La carte défectueuse doit être retournée avant envoi du produit de remplacement. Si la carte tombe en panne dans sa troisième année d'utilisation, le produit pourra être remplacé moyennant 75% du prix du produit neuf au catalogue. Cependant, une extension de garantie Premium de 3 ans peut être achetée pour 2 290,00 Euros HT. Cette garantie premium assure un remplacement immédiat du produit défectueux, lequel sera retourné au revendeur après installation du produit de remplacement. Produit annoncés prochainement disponibles: D1 64RT - 3 590,00 Euros HT (Carte temps réel entrée de gamme. Remplace la carte 64AV avec les mêmes spécificités). D1 64RT RT option de mise à niveau 1 - tarif non communiqué. D1 64RT RT option de mise à niveau 1 - tarif non communiqué. Compound - 4 590,00 Euros HT (Identique à la carte 64AV avec intégration d'un connecteur DIN qui apporte des entrées/sorties analogiques). Zenith - 5 790,00 Euros HT (double sortie SDI en 4:2:2:4 ou simple sortie SDI en 4:4:4:4, 8 canaux audio AES/EBU). Dual Zenith - 6 100,00 Euros HT (double sortie SDI en 4:2:2:4 ou 4:4:4:4, 8 canaux audio AES/EBU). HD Fury - 12 190,00 Euros HT (entrée/sortie HD-SDI, sous échantillonage SD-SDI et 8 canaux audio AES/EBU). Pinnacle Cinewave - De loin, les deux arguments clé en faveur de Cinewave sont les fonctionnalités temps réel double flux (en SD) et l'option d'acquisition et montage en HD (sans fonctionnalité double flux RT comme cela est le cas en SD). Plusieurs options de boîtiers de connexion sont disponibles afin d'apporter la flexibilité maximum en connectivité. La solution Cinewave est le choix idéal dès lors que le monteur privilégie le temps réel par rapport à tout le reste. Et les fonctionnalités temps réel ont vraiment de quoi impressionner! Son principal défaut réside dans la piètre qualité de son codec lors des conversions RGB vers YUV (en comparaison avec les codecs des produits concurrents). Il faut également prendre en compte l'engagement du fabriquant sur les pôles développement et support technique du produit, son pseudo mode offine (vraiment mauvais), et l'absence de prévisualisation du bureau sur un moniteur externe, ce qui peut s'avérer une limitation pour les artistes compositeurs graphistes. Cependant, la plupart des limitations sont d'ordre logiciel, et peuvent donc être résolues dans le temps en fonction des motivations de Pinnacle et de son cycle de developpement produit. Liste de prix fournie par le fabriquant: Cinewave Classic - 4 290,00 Euros HT (Carte Cinewave version de base. Pas de boîtier analogique, pas de temps réel. Il faut acheter un BOB ou la connexion SDI). Cinewave - 6 590,00 Euros HT (Carte Cinewave version de base. Pas de boîtier analogique, pas de temps réel. Il faut acheter un BOB ou la connexion SDI. Fournie avec Final Cut Pro, Commotion Pro, Knoll Light Factory). Mise à jour Cinewave RT - 2 790,00 Euros HT (pour la version Cinewave de base). CinewaveRT - 10 190,00 Euros HT (Carte de base avec fonctions temps rée. Pas de boîtier analogique. Il faut acheter un BOB ou la connexion SDI. Fournie avec Commotion Pro et Knoll Light Factory). BOB Analogique - 1 390,00 Euros HT (Composantes et XLR). BOB Numérique SDI- 1 390,00 Euros HT (entrée/sortie SDI). BOB Professionnel Analogique/Numérique - 5 100,00 Euros HT (entrée/sortie SDI, 4 canaux audio AES/EBU, entrée/sortie SPDIF, Composantes, Composite, 2 canaux audio RCA, 4 canaux audio XLR en entrée, 4 canaux audio XLR en sortie. QuickTime 5 ne supporte pas plus de 3 canaux audio actuellement). BOB HD - 10 190,00 Euros HT (entrée/sortie HD-SDI avec audio intégré. Requis pour le montage HD avec Cinewave). Kit de montage rack pour le BOB analogique - 152,00 Euros HT Quelle solution pour atteindre le "système parfait" tout en respectant le budget initial? L'acquisition d'un PowerMac G4 performant avec des disques rapides (ou système RAID) et beaucoup de mémoire vive est un point de départ incontournable. Les prix peuvent s'échelonner de 2 000,00 Euros jusqu'à 10 000,00 Euros très facilement. Le logiciel Final Cut Pro est proposé à 1 149,00 Euros, et la carte de traitement non compressé (si vous en avez besoin) est proposée entre 3 100,00 Euros et 15 000,00 Euros, voire plus. Et si vous décidez d'investir le pays du SDI et HD, attention au porte monnaie! Bien, peut être que vous ne serez pas amenés à travailler avec du SDI ou de la HD. De telles différences de prix et de qualités sont présentes dans le domaine des magnétoscopes broadcast qu'il est parfois intéressant de se poser la question d'acheter du matériel neuf ou d'occasion. Dans certains, l'achat d'un magnétoscope d'occasion chez un spécialisté réputé peut se réveler un choix judicieux. Et de nos jours, un magnétoscope broadcast peut se trouver à des tarifs attractifs. J'ai eu moi-même l'occasion de faire l'acquisition d'un magnétoscope Sony BVW-70 BetaCam SP à un tarif très avantageux. Le vendeur m'a mis à disposition le produit que j'ai pu installer et utiliser en condition réelle dans ma salle de montage pendant une semaine entière avant que je confirme mon achat. Donc, cela vaut vraiment le coup de chercher sérieusement lorsque le besoin est là. Mais les magnétoscopes broadcast ne sont qu'une partie de l'équation. Aurez-vous éventuellement besoin d'une carte d'acquisition audio pour intégrer tous types de sources audio dans Final Cut Pro? Qu'en est-il également du moniteur vidéo externe? Avez-vous besoin de haut parleurs d'écoute de qualité studio ou un système audio plus modeste est-il suffisant? Simple ou double affichage informatique? Des moniteurs cathodiques ou des moniteurs plats LCD? Travaillez-vous en Bétacam SP, mais aurez-vous besoin rapidement d'un magnétoscope DV car de nombreux clients filment avec ce format? Avez-vous besoin d'un scanner à plat de bonne qualité pour numériser des photos? Et un stock de cassettes? Vous devez toujours avoir à votre disposition un large éventail de cassettes afin de pouvoir répondre aux besoins de tous vos clients. Vous ne savez jamais à l'avance si ils auront besoin de cassettes master en Betacam SP ou de 10 copies en VHS! Et j'allais oublier de mentionner la chose que je déteste le plus.... Les câbles. Avez-vous pris conscience qu'il était très important d'acheter des câbles de haute qualité pour le son et l'image? Si ce n'est pas le cas, vous devriez l'envisager car cela fait une grande différence. Une bonne imprimante est également la bienvennue pour éditer les étiquettes et jaquettes de vos cassettes. Une touche de professionnel sur tous les moindres détails qui comptent rendent votre travail encore plus valeureux. A ce jour, la carte Aurora Igniter est l'unique solution permettant de travailler en non compressé avec un sytème RAID composé de disques Ultra ATA (bien qu'un système RAID SCSI soit toujours recommandé). De nombreux utilisateurs Igniter travaillent depuis des mois avec des RAID Ultra ATA et n'ont jamais rencontré de problèmes à cause du système de stockage utilisé. Il s'agit là d'une économie substantielle à prendre en compte dans le choix final. N'oublions pas la panoplie de logiciels dont vous aurez besoin. Final Cut Pro peut assumer beaucoup de choses à lui tout seul, mais dans la pratique, vous devrez utiliser un grande nombre d'outils complémentaires. Adobe PhotoShop est utilisé dans presque n'importe quel projet, qu'il soit lié ou pas avec de la vidéo! Acheter et apprendre Adobe After Effects peut sincèrement ajouter une valeur artistiques à vos travaux de montage vidéo avec l'intégration d'effets visuels sophistiqués, des titres, etc.. Adobe Illustrator peut également se réveler utile dans certains cas précis, en particulier si vous souhaitez préserver le canal alpha du logo de votre client avec n'importe quelle résolution de travail. Pour certains, l'utilisation d'un logiciel de création 3D peut également ajouter une touche de qualité à votre travail. Lightwave 3D de Newtek est personnellement mon favori, mais vous avez le choix entre différents logiciels 3D à des prix complètement différents aussi. Devez-vous acheter un camescope? La réponse à cette question est tout aussi délicate que le choix de la solution non compressé! Comme vous pouvez le constater, les choses et les choix s'accumulent, et faire le bon choix pour tous les éléments mentionnés est un véritable challenge. Armez vous de patience, prenez le temps de bien vous informer et vous parviendrez à faire l'acquisition d'un système qui répond parfaitement à vos besoins tout en respectant votre budget. Le système parfait capable de répondre à tous besoins existe-t-il? Certainement pas encore, mais peut être dans un avenir assez proche. Dans le cas ou cette solution serait disponible sur le marché, vous pouvez bien sur espérer un article en profondeur sur le sujet. L'avenir est tout à fait prometteur. La clé est vraiment de trouver la solution qui répond avec précision à vos besoins et votre budget. Même avec un budget confortable à votre disposition, ou un budget très serré, chaque solution présente des avantages et inconvénients. Dans certains cas de figure, rester en DV natif et ne pas acheter de solution de traitement non compressé peut s'avérer le meilleur choix possible. Si vous décidez finalement de vous lancer dans la solution non compressé, il est important de déterminer ce dont vous avez besoin avec exactitude avant de vous adresser à une société qui se chargera de déterminer vos besoins à votre place ! Bonne chance dans vos recherches, de nombreuses solutions sont à votre disposition, vous n'avez qu'à faire le bon choix! Marco Solorio est un concepteur/producteur de programmes audiovisuels récompensé à de nombreuses reprises. Il dirige la société OneRiver Media située à San Francisco (États-Unis) qui produit de nombreuses animations pour les milieux de la télévision, et met à disposition ses moyens de production aux développeurs et créateurs de contenus média. Cet Article et les photos qu'il contient sont la propriété exclusive de Marco Solorio © 2002. Localisation et adaptation © Juillet 2002 Atreid.